Le lymphogranulome vénérien ou maladie de Nicolas-Favre est une infection sexuellement transmissible due au biovar Lymphogranuloma venerum subdivisé en 4 sérovars invasifs L1, L2, L2a ou L3 de Chlamydia trachomatis.
Il évolue en 3 stades :
Stade primaire
- Après une incubation de 3 à 30 jours dans les suites d’un rapport sexuel, apparait un micro chancre unique et indolore au niveau de la porte d’entrée (organes génitaux, sphère ano-rectale ou pharyngée).
- Chez la femme, ces lésions sont généralement vaginales et nécessitent un examen au spéculum pour être détectées.
Stade secondaire
- 2 à 6 semaines après le rapport sexuel contaminant, apparaissent des adénopathies sur les régions drainant les organes touchés lors du stade primaire. Dans la majorité des cas, ces adénopathies sont inguinales ou fémorales.
- Lors de contamination ano-rectale, on note un rectite associée à des douleurs rectales (ténesme), écoulements diarrhéiques mucopurulents et coliques abdominales.
- Cette phase s’accompagne de fièvre, de frissons et de douleurs articulaires.
- L’évolution laisse apparaître une adhérence des tissus cutanées aux adénopathies abcédées qui s’y fistulisent en plusieurs pertuis, en pomme d’arrosoir, pour laisser sourdre du pus.
Stade tertiaire
- Les tissus génitaux se sclérosent et une fibrose se forme ainsi qu’un lymphœdème des membres inférieurs avec parfois un éléphantiasis au niveau du pénis, du scrotum, du périnée ou de la vulve.
- Ces lésions sont définitives.